Depuis la libéralisation du secteur des hydrocarbures, les consommateurs ne sont pas certains que les prix pratiqués par les distributeurs pétroliers suivent vraiment la loi de l’offre et de la demande. Un doute nourri par l’observation des prix à la pompe qui augmentent suite à la moindre remontée des cours de pétrole, et stagnent quand ceux-ci baissent. Aussi, l’on soupçonne les distributeurs d’entente tacite sur les prix. Une suspicion corroborée par la déclaration du gouverneur de Bank-al-Maghrib et l’aveu d’impuissance du Ministre de gouvernance qui fait le constat de l’explosion des bénéfices des distributeurs. Cette polémique aurait pu être éteinte si le Conseil de la Concurrence, chargé de contrôler les pratiques anticoncurrentielles et les pratiques commerciales déloyales, s’était emparé de l’affaire pour démêler le vrai du faux. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait alors?