Le zèle avec lequel l’ex-rebelle ivoirien, Guillaume Soro, a présenté le 11 juin 2014 la rébellion à l’Assemblée nationale du Cameroun, pourtant siège de la loi, ouvre le débat sur le sens de la libération de l’Afrique et de la démocratie. En rappel, le coup d’État militaire a permis depuis 1999 de créer plusieurs alternances à la tête de l’État ivoirien mais, le bilan démocratique reste mitigé. Aussi, depuis les années 1960, l’Afrique a connu une multitude de coups d’État militaires pourtant, aucun des pays concernés n’est compté parmi les 30 premières démocraties du monde. A l’heure du bilan, la question est donc de savoir si l’Afrique est sur le bon chemin. La rébellion armée et/ou la prise du pouvoir par la force sont-elles un mode fiable de libération ou de démocratisation ?